samedi 24 septembre 2016

SUR LES PAS DE BALZAC EN TOURAINE: visite du château de SACHE.



VISITE DU CHATEAU DE SACHE (musée BALZAC).


Le château de Saché est à l'origine un logis datant du XVe siècle, agrandi d'une aile au XVIIe puis d'une autre au XVIIIe.


De 1825 à 1848, Balzac y fait une dizaine de séjours à l'invitation du propriétaire d'alors, M. de Margonne. Ce faisant, il reste fidèle à sa région natale, car il est né à Tours en 1799. Lui qui vit à Paris, apprécie ces séjours où il est au calme pour travailler, loin des soucis financiers. Il était à la tâche 12 à 16h par jour, à grand renfort de café dont il était grand consommateur. Il y aurait écrit plusieurs romans, dont le Père Goriot, Louis Lambert ... Il y aurait corrigé César Birotteau, commencé Illusions perdues. La région de Saché (vallée de l'Indre) est aussi le lieu d'inspiration principal du Lys dans la Vallée.


La visite est en partie guidée. On apprend que le château, après les Margonne, a eu différents propriétaires. En 1926, Paul Métadier l'acquiert et décide en 1951 d'en faire un musée consacré à Balzac. En 1958, il donne le château et ses collections au conseil général d'Indre et Loire, tout en restant le conservateur du musée jusqu'au début des années 2000. Le musée reconstitue de pièce en pièce le décor des romans de l'écrivain, et aussi sa chambre, avec tous ses objets familiers.

On  entre ensuite pour la visite de l'exposition "Balzac architecte d'intérieurs" qui reconstitue donc des décors du XIXe siècle évoqués dans la Comédie humaine.

Ici une table de banquet, référence à La Peau de chagrin.

Ce papier peint à l'antique, reconstitué d'après éléments qui subsistaient, a pu inspirer le décor de la pension Vauquier dans Le père Goriot.

Un magnifique meuble. Balzac, amateur d'art, collectionnait tableaux et objets précieux.

Dans ce grand salon, toutes sortes de pièces d'ameublement précieuses du XIXe .

Des tables de jeu aussi...Balzac joue avec Jean Margonne au whist ou aux dés. Il y pratiquait aussi des lectures à haute voix.

                                             Photo: Jean-Marc.
Une belle pièce.
          
Ce papier peint  en trompe l'œil est d'origine.

Au 2e étage, beaucoup de portraits de Balzac bien sûr...

Ici un portrait de Mme Hanska, comtesse ukrainienne et admiratrice avec qui il entretint une correspondance fournie avant de l'épouser tardivement.

Très émouvant: le bureau de Balzac et ses objets familiers. Il écrivit là de nombreuses pages.
La vue que l'écrivain avait de sa fenêtre.

 
                                                                                 Photo: Jean-Marc.
Le lit de Balzac: une austérité monacale...

Le cabinet de toilette...


Décor d'une autre chambre.

Beaucoup plus chargée en meubles et objets. Un intérieur bourgeois.

De pièce en pièce, on découvre encore de beaux meubles...

Ici un poêle d'époque.

A côté de ce buste, une plaque en l'honneur du créateur du musée.

J'ai eu eu un faible pour cette sculpture représentant l'écrivain, œuvre contemporaine de Martine Martine (2006) qui en a fait don au musée.

Une curiosité; un puits intérieur.

Cheminée et ustensiles.


Un bric à brac étonnant dans cette pièce, sur fond de tapisserie représentant Alexandre le Grand.

                                                                             Photo: Jean-Marc.                   
       Une pièce est consacrée à l'imprimerie. Balzac avait été imprimeur de 1826 à 1828, dirigeant 36 ouvriers.


Retour à l'extérieur du château...vue latérale.

Au loin , on aperçoit un colombier.

Vue arrière du château.


On peut "profiter du lieu" un moment dans le parc... Certains optent pour la chaise longue.

D'autres se réunissent autour d'une sympathique table ronde.

                               

Photo souvenir de rigueur.

                               On peut même acheter eaux et jus de fruits  au café du château!


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SUR LES PAS DE RONSARD EN TOURAINE: VISITE DU PRIEURE SAINT COSME.

Il est situé à deux pas de Tours, sur la rive sud de la Loire. Le poète Ronsard en fut le prieur de 1565 à 1585 , c'est ce qui nous a d'abord attiré en ce lieu...
A l'origine le site constituait une île, car un bras de la Loire l'enserrait; une pêcherie s'y était installée.
Au XIe siècle, un premier monastère est créé autour d'une petite église par le trésorier de l'abbaye Saint Martin de Tours, Hervé de Buzançais.
En 1092,  une église romane plus grande est construite, ainsi qu' un nouveau cloître, et le prieuré est fondé. Des chanoines venus de la collégiale Saint-Martin, obéissant à la règle de Saint-Augustin, le gèrent.
Aux XIIIe et XIVe siècles, on ajoute un narthex (avant-porche) à l'église, un logis du prieur et on agrandit l'hôtellerie, qui a pour vocation d'accueillir des pèlerins, souvent venus par la Loire pour honorer Saint-Martin. Tours se trouve sur la route de Saint Jacques de Compostelle.
Au XVe siècle, le transept et la nef de l'église abbatiale sont reconstruits dans le style gothique.

                                             L'entrée du site.

                                               Photo: Jean-Marc.

La visite guidée commence par l'observation d'une reconstitution virtuelle de l'abbaye à son apogée. En effet, pour des raisons économiques, l'activité religieuse cesse en 1742. Les bâtiments vont alors commencer à être démantelés et les pierres sont réutilisées à d'autres fins. Si bien qu'il ne reste debout aujourd'hui que quelques éléments des constructions d'alors. Un bombardement intervenu en 1944 n'a pas arrangé les choses.
On distingue la  nef de l'église abbatiale , le transept  et l'abside circulaire ceinte de chapelles. A droite du transept s'allongent les bâtiments abbatiaux en direction du fleuve qui se situe à droite; au bout on a d'un côté le réfectoire des moines et de l'autre  (en bas) l'hôtellerie. Devant le réfectoire se trouvait le cloître, à un angle duquel était situé le lavabo (visible sur l'image). Le logis du prieur, où a vécu Ronsard, se trouve un peu en retrait, tout à fait à gauche. Le cimetière des moines se situe sur la gauche.

En 2009 et 2010, d'importantes fouilles ont permis de trouver de nombreux objets, dont ces pots, et plus de 450 sépultures de différentes époques. A la suite de ces fouilles, la roseraie qui couvrait le site a été détruite.

A été trouvé aussi ce retable qui figure Joseph présentant à la vierge et à l'enfant un donateur.

Statue de Saint-Cosme. Lui et son jumeau Saint Damien sont des saints guérisseurs.

La visite guidée se poursuit alors à l'extérieur. Au fond, on distingue le bâtiment d'accueil, qui date du XVIIIe siècle.

Voici tout ce qu'il reste de l'église : la nef a pratiquement disparu, à droite seule un arche gothique appartenant au transept sud reste debout, et au fond une partie du chœur et son déambulatoire restent visibles.

Autre vue.

A l'occasion des fouilles, la tombe de Ronsard a pu être localisée à gauche du chœur. Elle est recouverte d'une plaque où a été gravé un de ses poèmes évoquant la fragilité de la vie. 

On distingue un peu le texte ici...

Au premier plan, on voit les fondations des anciens bâtiments monastiques; à gauche le réfectoire des moines a été conservé, sans doute parce qu'une communauté villageoise avait investi le site jusqu'en 1944, ce qui avait  contribué à la sauvegarde de certains éléments. Abîmé par les bombardements de la dernière guerre,il a été restauré. A gauche de l'image, devant le réfectoire, se trouvait le cloître, qui a été démonté dès le XVIe siècle dans le but d'utiliser les pierres pour d'autres constructions.

Ici se situe ce qui reste du lavabo, qui se trouvait à un angle du cloître.

Plus près..

 Le réfectoire, d'époque romane, est utilisé pour des expositions . En 2016, le plasticien Georges Rousse y  présentait notamment une architecture immatérielle faite de journaux dont les photos ont été noircies...

La chaire du lecteur (en partie cachée par l'œuvre de Rousse), est un espace magnifiquement sculpté.

Vue intérieure.
En juillet 2010, le peintre japonais Zao Wou Ki a réalisé 14 vitraux dans le réfectoire; on en aperçoit deux ici.

Toutes les ouvertures sont ornées de colonnes à chapiteaux sculptés.

Un autre vitrail de Zao Wou Ki.

Dernier regard sur la réalisation de G.Rousse.

A gauche du réfectoire, on aperçoit l'entrée par laquelle les pèlerins venus par bateau pénétraient dans le monastère, et à droite les ruines de l'hôtellerie.

L'entrée côté fleuve de plus près.
On traverse ensuite un espace vert aménagé qui correspond à l'ancien cimetière des chanoines.

Vue latérale du logis du prieuré , à gauche de l'abside.

Le logis du prieur, où a vécu Ronsard dix années, est sorti miraculeusement intact des bombardements de 1944. Ronsard, poète officiel, y menait une vie de cour, recevant de hauts personnages.

Et nous voici dans la grande salle du rez de chaussée, avec sa grande cheminée et son plafond à poutres apparentes.

Cette tête de loup au plafond est l'aboutissement d'une poutre de la charpente.

Eléments d'un intérieur du XVIe siècle.

Ronsard s'est peut-être assis à cette table pour écrire un nouveau poème...


Cette tapisserie du début du XVIIe siècle représente le jugement de Pâris, fameux épisode censé être à l'origine de la guerre de Troie.

On accède aux combles par un bel escalier.

Et l'on peut admirer la charpente d'époque...

Pour finir, une video  fait réviser aux visiteurs leurs connaissances sur la vie de Ronsard.

FIN DE LA VISITE.